Après une période de baisse entre 2010 et 2013, notamment chez les garçons, la part des jeunes en grande difficulté de lecture a augmenté légèrement en 2015, et ce quel que soit le sexe, selon une étude de la direction des études statistiques du ministère de l'Éducation. Selon les évaluations effectuées à l'occasion de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) qui concernait, en 2015, plus de 770 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans, 9,9 % d'entre eux ont de «très faibles capacités de lecture» voire sont en situation d'illettrisme. Ils étaient 9,6% en 2014. Tous se caractérisent «par un déficit important de vocabulaire». L'étude fait en outre part d'une augmentation des «lecteurs médiocres». Ils sont 9,4% en 2015 contre 8,6% en 2014. Ces jeunes sont obligés de compenser leurs lacunes de vocabulaire pour parvenir à une «compréhension minimale» des textes.
Le pourcentage de jeunes en grande difficulté est très différent selon le sexe: 11,3 % des garçons contre 8,4 % des filles. De fait, les garçons réussissent moins bien les épreuves de compréhension. Ils témoignent plus souvent d'un déficit des mécanismes de base de traitement du langage écrit. Les différences entre les garçons et les filles s'observent en particulier pour les niveaux d'études les moins élevés. À partir du niveau baccalauréat, les performances des garçons et des filles ne sont pas significativement différentes.
Source: le Figaro